Les comportements néfastes aux logiciels libres

11 08 2009

Il existe beaucoup de comportements qui sont néfastes aux logiciels libres. Essayons de nous intéresser à quelques uns.

Porter son attention sur les logiciels les plus utilisés

Certains logiciels ont une assise confortable car ils sont utilisés par un très grand nombre d’utilisateurs. C’est le cas par exemple des logiciels Microsoft Windows et Microsoft Office. Mais même au sein des logiciels libres, certains sont très utilisés aux détriments d’autres. La distribution GNU/Linux Ubuntu est par exemple beaucoup plus utilisée que d’autres (RedHat, Mandriva, Fedora, Debian, Knoppix, SUSE, Slackware, Gentoo, …). Ce phénomène est observable à tous les niveaux où les logiciels peuvent apporter une aide/tache (bureautique, OS, navigateur, bureau, messageries, jeux, …)

Lorsqu’un logiciel est fortement utilisé, l’utilisateur peut facilement trouver de l’aide lorsqu’il rencontre des difficultés. Le forum d’Ubuntu est ainsi très fournit en conseils divers. Il vaut mieux choisir un logiciel moins utilisés mais offrant moins de possibilités ésotériques. Pourquoi chercher de l’aide si le logiciel se manipule facilement (non Windows n’est pas facile d’utilisation)?

Le gros problème de ces « oligopoles » provient du fait que l’utilisateur est tenté de choisir le logiciel le plus utilisé, mais ce dernier ne correspond pas forcément à ses besoins. Si par exemple je souhaite un navigateur web et que je veux que ce dernier puisse ôter de ma vue tous les articles contenant le mot « sarkozy » (dépression nerveuse vis à vis du semi-homme). Vais-je me porter vers Internet Explorer (encore le plus utilisé) ou vers Firefox qui peut implémenté le module que je recherche (sarkofree)? Ainsi avant de choisir un logiciel, il faut connaître un peu l’utilisation que l’on veut en faire (c’est parfois difficile, et c’est ainsi un des facteur limitant à la migration d’un logiciel vers un autre).

Enfin pour vous laisser méditer, je vous laisse une citation du maître du stoïcisme, Sénèque: « La preuve du pire c’est la foule.« 

Utiliser des logiciels propriétaires « crackés »

Beaucoup de personnes utilisent des logiciels piratés qu’ils se procurent sur internet ou à l’aide de proches. Ce comportement n’est pas très combattu par le géant des logiciel: Microsoft. Et pour cause! Pourquoi combattre une utilisation, même illégale, lorsque celle ci provoque une addiction sur les utilisateurs? Comme certains dealer, on donne une dose de Microsoft Office, et après quelques années d’utilisations névrautiques on se retrouve accroc.

De plus, les personnes pouvant regarder le logiciel d’apparence normal pourront le trouver à leurs goûts et l’acheter. C’est de la publicité gratuite pour les éditeurs de logiciels propriéatire.

Souvent quand les utilisateurs gagnent leurs premiers « kiloeuros », ils se retrouvent dans la possibilité de s’offrir leurs logiciels. Dès lors, après être devenu accrocs, ils s’offrent les suites des logiciels pour lesquels ils sont devenu dépendants. L’interopérabilité d’une version à l’autre n’étant pas assuré complètement ils change de logiciel à chaque nouvelle version, et par ce fait passe à la caisse par la même occasion.

Assister des produits propriétaires défaillants

Cette partie est très fortement inspiré du blog de ploum. Souvent les utilisateurs Linux sont considérés comme des pros de l’informatique. De ce postulat, ils sont très sollicités de la part de leurs proches (ou moins proches) pour résoudre des problèmes divers et variés. Et en ne citant que Windows, il y a du boulot! Entre les divers écrans bleus de la mort (qui tue), virus, spyware, vers, et autres malware, il peut y avoir encore du travail pour beaucoup de générations.

Mais dès lors, non seulement le « réparateur » peut se retrouver accusé le provocateurs de tout les bugs postérieur à la réparation. Et pourquoi réparer par exemple le système d’exploitation Windows, alors qu’il est dit si facile d’utilisation par ces utilisateurs.

Je sais que je suis utilisateur permanent de Linux depuis seulement 2007. J’utilise Windows XP de temps en temps pour pouvoir jouer sans prise de tête à certains jeux n’étant pas facilement supportés par Linux. Mais pour la plupart des autres, cela fait longtemps que je ne connais pas Windows. C’est vrai que se retrouver la ménagère de Microsoft, c’est pas très cool.

Au final, lorsque l’on aide les utilisateurs à se débrouiller avec des logiciels propriétaires, cela les réconfortes dans l’utilisation des logiciels propriétaires. Il vaut mieux leurs proposer des solutions libres qu’ils pourraient utiliser. Ne me dite pas que Firefox est plus difficile à utiliser que Internet Explorer. Alors pourquoi certains me disent encore que Linux (qui s’améliore et se simplifie vraiment très vite) est plus difficile d’utilisation que Windows?

L’utilisation de logiciels propriétaires à l’éducation national

Beaucoup de géants industriels embrigadent nos bambins dès leurs plus jeunes ages pour les rendre dépendant de leurs produits (Apple, Chanel One, Nike World Campus, Microsoft School, … ; lire l’excellent livre No Logo : la tyrannie des marques de Naomi Klein) alors que bien souvent comme le dit le précédent auteur cité : « l’ensemble étant financé par le système scolaire et les impôts des contribuables.« .

Les professeurs quand à eux peuvent bénéficier de Microsoft Office gratuitement. Ils pourront ainsi mieux guidé leurs élèves vers les mêmes solutions bureautiques.

Non seulement les étudiants sont embrigadés vers certaines marques, mais en plus le coût financier est très important (mais les chiffres sont introuvables). En effet chaque années c’est plusieurs centaines de milliers de licence qui sont octroyés par le ministère.

Alors pourquoi ne pas utiliser les logiciels libres dont les coûts sont nettement moindres? C’est toujours l’addiction des responsables des réseaux informatiques et les hommes politiques qui sont responsables. Comme le dit Naomi Klein :  » À maints égards, les écoles et les universités demeurent l’incarnation la plus tangible, dans notre culture, de l’espace public et de la responsabilité collective. « . Y a-t-il responsabilité collective lorsque nous dépensons beaucoup pour éviter l’émancipation intellectuel de nos enfants?

Ne pas être assez objectifs sur les solutions libres

Si nous ne sommes pas assez objectifs vis à vis des logiciels libres, nous risquons de perdre notre crédibilité. Il ne faut pas par exemple proposer un système Linux seul pour une personne qui fait beaucoup de jeux avec accélération 3D sur son ordinateur. N’utilisons pas le F.U.D. comme la fait certains éditeurs comme Microsoft. Si vous voulez déjà avoir les points positifs de Linux, mais aussi ces défauts vous pouvez aller sur le site Why Linux Is Better. Pour les autres logiciels renseigner vous. Pour choisir une ditribution Linux vous pourrez par exemple aller sur le site de zegeniestudio.

Quoi qu’il arrive même si vous rechercher des solutions libres, n’oubliez pas qu’il en existe d’autres ou qu’il pourrait en exister d’autres. Par exemple sur zegeniestudio, vous ne parviendrez jamais à trouver la distribution DNAlinux, alors qu’elle regorge de logiciels importants pour un biologeek.

Trop utiliser la ligne de commande

Bien que fortement utile dans de nombreux cas, la ligne de commande peut donner la migraine au néophytes. S’il se trouve à proximité, il vaut mieux, autant que faire se peut, ne pas l’utiliser. Surtout s’il s’agit de la commande: [Tux25@becane1 ~]# rm -rf /* 😉

Proposer une abondance de choix pour les indécis

Le monde des logiciels libres est un monde d’abondance. Par exemple nous pouvons avoir un aperçut de quelques distributions en liveCD (sans installation sur le disque dur) ici. Donc après avoir choisit une des nombreuses distribution Linux (RedHat, Mandriva, Fedora, Debian, Ubuntu, Knoppix, SUSE, Slackware, Gentoo, …). Il faut choisir un environnement de bureau (KDE, Gnome, XFCE, CDE, GEM, LXDE, ROX Desktop, …). Puis un navigateur web (Konqueror, Firefox, Epiphany, IceWeasel, …). Une suite bureautique (OppenOffice.org, Koffice, NeoOffice, Abiword, …). Bref, vous l’aurez comprit (ou vous le savez déjà), quelques soit le genre de logiciel, la liste de solution est nombreuse.

Parfois, pour certaines personnes, c’est à nous de faire le choix pour eux. Plutôt que de dire qu’il y a ces X choix, il vaut mieux demander au futur utilisateur comment il veut utiliser sont logiciel. Lui proposer des solutions adaptés à ces besoins. D’autres fois il faut prendre certains choix pour lui. Un ancien utilisateur Windows sera moins perdu avec KDE qu’avec Gnome, à l’inverse d’un ancien utilisateur de chez Apple.

Quoi qu’il arrive de nombreux comportement sont néfastes pour les logiciels libres. Alors amateurs de logiciels libres, vous savez ce qu’il vous reste à faire.


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3 responses

18 08 2009
cot

Instructif et très agréable à lire. J’aime beaucoup ! Vive le libre 🙂
D’ailleurs je crois qu’il y a un moment déjà que l’administration française migre leur Microsoft Office vers OpenOffice et réinjecte (ou pas) une partie des économies de licences dans le développement de projets libres.

Allé hop ! Je t’embarque dans mon agrégateur ! 🙂

21 08 2009
!éch°g33k

Super article, encore une fois ! Si ça continue, je vais finir par tous me les engouffrer !

21 08 2009
spittlerdidier

Merci !éch°g33k pour les fautes et les éloges. D’habitude c’est BenJ qui me les corriges, mais avec les vacances…

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